Jon Randall et Jessi Alexander ont reçu Jean Agostini pour HIGHWAYFM.com à Londres pour évoquer leurs albums respectifs. Cela s'est passé au Gibson Club, un lieu calme non loin du Borderline.

Photo: Jon Randall, Jean Agostini, Jessi Alexander, au Gibson Club, Londres

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JON RANDALL sera le 30 juillet sur la scène du COUNTRY RENDEZ-VOUS festival, et sa fiancée, JESSI ALEXANDER, sera avec lui sur scène. Une excellente soirée en perspective!!!

Jean Agostini - Bonjour Jon. Nous nous sommes déjà rencontrés à Nashville, et c’est un plaisir de vous revoir ici à Londres.

Jon Randall - Oui, je suis toujours très heureux de revenir ici.

 J A - Expliquez-nous les diverses occasions qui vous ont fait venir en Angleterre.

J R - En effet, je suis déjà venu de nombreuses fois en tant que guitariste pour de nombreux artistes, et quelques tournées pour moi-même.

J A - On se souvient de vos concerts avec Emmylou Harris au sein des Nash Ramblers

J R - Oh oui, et Londres fut d’ailleurs la première ville où nous avons joué avec ce groupe avant d’aller tourner aux USA.

J A - Pour votre carrière, où souhaitez-vous être le plus connu ? En Europe ou aux USA ?

J R - Des deux côtés. Lorsque je tournais avec Emmylou Harris, nous avons eu un public fantastique, et spécialement en Angleterre. Le fait de venir régulièrement ici m’a fait connaître les gens, et m’a aidé à construire une stabilité dans les relations, et je me sens à l’aise ici, dans le confort. Je suis tombé amoureux de cette région et des gens qui y vivent. Il faut d’abord avoir une bonne équipe solide à Nashville pour pouvoir ensuite venir ici dans le but de plaire au public.

J A - La country music a deux scènes si l’on s’exprimer ainsi : Austin avec un son plus roots et Nashville avec la puissance de vente des majors labels avec lesquels on peut vendre ses Cds très vite. Il y a aussi internet. Est-ce que vous prenez en considération cette nouvelle option ?

J R - Oh oui, et je vais avoir un nouveau site adapté à cette évolution. C’est le futur et chacun comprend que cela va devenir un moyen très prometteur pour vendre les Cds. Le site a pour nom jonrandallfans.com.

J A - Il y a quelques années, vous vous appeliez Jon Randall Stewart. Puis, vous avez retité « Stewart ». Pourquoi avoir réduit votre nom ?

J R - C’est une longue histoire. Au début de ma carrière, on m’appelait Randy Stewart. Mais mon nom complet est Jon Randall Stewart, et mon petit nom est Randy. Lors de ma première venue en Angleterre avec Emmylou Harris, elle a vu mon nom complet sur mon passport, et sur scène a utilisé aussi ce nom. Ensuite, les gens ont considéré que je n’avais qu’un prénom, Jon, et un nom Randall. De surcroit, lorsque j’ai signé chez RCA au début des années 90, il y avaient aussi Lisa Stewart et Larry Stewart, et Marty Stuart sur son label. Alors, on a décidé que ce serait plus simple de rester avec « Jon Randall ». Il est possible de voir des albums avec les deux appelations. D’autre part, sur scène, c’est plus simple à retenir pour le public.

J A - Que pensez-vous du public en Europe ?

J R - En Angleterre, le public écoute, et en France, avec Emmylou Harris, où j’ai joué deux fois, il y avait comme un souffle, et les gens vivait vraiement le show, c’était formidable. (HFM : concert au Bataclan). La différence de public est aussi liée au fait qu’il n’y a pas de radio à proprement dit qui diffuse de la country, comme aux USA avec des radios qui ne programment que cela jour et nuit. Ici, il y a plus de liberté pour la programmation. J’adore partager ma musique avec les fans.

J A - Quels styles de musique écoutiez-vous dans votre jeunesse ?

J R - J’ai grandi en écoutant beaucoup de choses, du bluegrass, et mon père jouait de la guitare, du bluegrass. J’ai commencé à jouer du bluegrass dans des groupes au lycée. Puis, j’ai résidé au Texas et j’écoutais Stevie Ray Vaughan, ZZ Top, Freddy King. J’avais une sœur plus âgée qui aimait Led Zeppelin, Bad Company. J’ai beaucoup d’influences mais le bluegrass et la musique acoustique sont celles qui ont eu le plus d’impact sur moi.

J A - Ce soir, vous jouez avec un groupe ? Et est-ce que ce sont des musiciens de Nashville ?

J R - Oui, il y aura un groupe, d’excellents musiciens mais qui ne viennent pas de Nashville.

J A - Quelle sera la durée du show ?

J R - Je pense que nous allons joué un set de 45 minutes, mais dans la mesure où Jaimie O’Neal ne sera pas là, le programme pourrait être modifié.  (ndlr : Jamie était malade pour ce concert du 19/1/2005 à Londres)

J A - Avez-vous déjà chanté avec Jamie O’Neal à Nashville ?

J R - Non, mais j’aime beaucoup sa façon de chanter. C’est une chanteuse de talent. C’est la première collaboration que nous avons. Elle est très agréable et c’est un plaisir de faire cette tournée avec elle.

J A - En Angleterre et aux USA, les gens ne sont pas choqués par le fait que Jaimie O’Neal fut choriste pour Kylie Minogue. Les shows de Kylie Minogue sont de véritables chorégraphies sophistiquées et la chanteuse a un grand sens du spectacle. De ce fait, comment s’est mis en place cette tournée avec Jaimie et Jessi Alexander ?

J R - Oui, Kylie Minogue est une vraie artiste. Pour ce qui est de notre tournée, l’idée vient de la CMA. C’est la volonté d’essayer de construire le chemin d’une carrière pour des artistes qui ont profil en adéquation avec le feeling européen. Jaimie O’Neal est déjà connue ici, et j’ai la chance de pouvoir profiter de cetteopportunité pour relancer mon parcours de ce côté. C’est une chance fantastique donnée par la CMA. De nombreux artistes à Nashville ne comprennent pas ce qui se passe ici. Cette tournée est une nouvelle connection avec le public d’ici.

J A - Certains artistes pensent que la différence de language peut être une barrière. Je ne pense pas cela, mais quel est votre avis ?

J R - Pour moi, ce n’est pas un problème. Si vous mettez en place une tournée, vous avez toujours quelqu’un pour traduire et coordonner. Tout est dans la musique, et puis il y a la nourriture, la bière, le vin, tout ceci est incroyable !!! C’est OK pour moi !.

J A - Lorsque j’ai commencé à écouter votre CD, dès le début, il y avait un son excellent, un mood parfait, un mélange roots et moderne. Cela m’a rappelé le temps des Nash Ramblers et d’Emmylou Harris. Il y a un feeling que les radios doivent reconnaître, et le diffuser.

J R - Oui, merci, je le pense vraiment auusi avec les efforts donnés.

J A - Est-ce que vous avez écrit toutes les chansons ?

J R - Oui, toutes, sauf une « My life » qui est signée par Robert Lee Castleman. J’aime cette chanson, mais aussi toutes les autres. Il y a un feeling bluegrass pour ce titre avec la présence de Béla Fleck et de Sam Bush. Il y a aussi plusieurs titres que j’ai co-écrit sur l’album.

J A - Le CD démo que j’ai ne contient que 7Chansons, pourquoi ?

J R - En fait, nous devons ré-enregistré certains titres, et de ce fait, au lieu de ne rien envoyer aux médias, j’ai préféré réaqliser ceci. Mais, le CD définitif devrait proposer 13 chansons.

J A - La sortie est-elle prévue en mars ?

J R - Je pense plutôt à mai, et la version européenne sortira en même temps.

J A - J’ai fait écouter le CD à quelques amis DJs et tout le monde a conclu sur le fait que vous devriez venir jouer en France.

J R - Oui, c’est vraiement très gentil à vous, et merci de diffuser les chansons sur votre radio. Venir en France serait formidable, et nous y pensons pour les prochains mois.

J A - Y-a-t-il d’orès et déjà un autre retour prévu en Europe ?

J R - Non, pour l’instant, nous avons des rendez-vous avec les gens de Sony ici à Londres, pour mieux les connaître, et les deux concerts. Ce qui est agréable est que mon manager, Monty Hitchock, s’est occupée de toute la tournée d’Emmylou Harris ici, et il connaît donc bien les gens. Il sait au combien cette partie du monde est importante pour notre musique. Nous avons tellement faits de concerts dans différentes villes et différents lieux, et avec tant d’autres artistes que nous avons une très grande expérience de ce qui peut se faire çà et là.

J A - Aux USA, quel est votre emploi du temps avec la sortie prochaine du CD ? Vous faites beaucoup de concerts ou le planning est différent ?

J R - Le CD devrait sortir en mai, et nous devrions faire la promo jusqu’en mai, puis repartir en tournée. Je joue beaucoup au Texas. je suis de Dallas d’ailleurs et j’y ai une maison, mais je vais souvent jouer à Austin aussi.

J A - Est-ce que vous avez aussi un pied-à-terre à Nashville maintenant ?

J R - Le fait d’avoir un contrat avec un label de Nashville et une compagne d’édition basés à nashville me demande d’y aller souvent, mais je reviens régulièrement au Texas car je viens du Texas et c’est bien comme cela (rires !!). Il faut que vous alliez à Austin, puis vous conduisez jusqu’à Hill Country, qui est un coin très agréable, très joli, au centre du Texas.

J A - Il y a le South by South West Festival à Austin en mars.

J R - Oui, absolument, et nous allons y jouer avec Rodney Crowell. Quel est l’instrument le plus typique et le plus ancien de la musique en France ?

J A - Je pense que l’accordéon est l’instrument le plus traditionel et typique en France. La guitare est aussi très appréciée chez nous.

J R Oui, c’est bien cela, je pensais aussi à l’accordéon.

J A - Pourriez-vous faire un liner pour HIGHWAYFM.com, et je vous remercie pour votre temps Jon.

J R Avec plaisir, et merci pour votre support.

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Depuis l'interview, nous avons la bonne surprise de vous annoncer que JON RANDALL sera le 30 juillet au COUNTRY RENDEZ-VOUS FESTIVAL de Craponne sur Arzon, festivaldecraponne.com

CD "Walking among the living" Sony BMG