FESTIVAL du ROESER au Luxembourg les 22 et 23 juillet 2005

Exclusivité Didier Luca et HIGHWAYFM.com

 

EDITO

Le week end du 22/23 juillet 2005 s'est déroulé l'"EUROTEAM COUNTRY CUP", festival de country-music à Roeser au Luxembourg. .
Le Site : Spacieux et agréable prêt à recevoir une foule de passionnés.
La scène : De bonne taille, (même si la qualité de l'ingénieur du son,  "M. Larsen" était discutable. Que voulez-vous, c'est difficile de manger  un plat de spaghettis en règlant le mix du groupe qui se produit…  Manger ou mixer, il faut choisir, pas facile…).
L'organisation : Celle d'une première année de festival, que de plus judicieux  conseils de specialistes professionnels, avisés et "désintéressés" auraient d'ores  et déjà permis d'améliorer avant même que celui-ci ne commence…  J'entends déjà les ambassadeurs de la "country française" porter la bonne parole en "descendant" ce premier festival. Et bien, sachez que la promesse, l'affiche,  en un mot, LE PLATEAU ARTISTIQUE ÉTAIT TRÈS BON, …  voilà, et peu d'entre nous pourrons dire … "J'Y ETAIS". Un grand merci à tous ces artistes pour s'être prêtés au jeu des interviews et tout particulièrement à Pat James, et Buffalo C. Wayne pour s'être déplacés de  50 kms et les rendre ainsi possibles.

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INTERVIEW BUFFALO C WAYNE

 Avec Buffalo C. Wayne, pas de doute c'est du lourd qui monte sur la scène de Roeser: un "highlight" du festival. Je ne l'avais pas revu depuis 1986 en Allemagne, année où il avait failli gagner le concours eurovision de la country (en fait, dans l'esprit de chaque spectateur et dans mon souvenir il l'avait même remporté …). Quel plaisir de se sentir transporté par un "sound" et des "rifs" qui rappellent ceux de Lynyrd Skynyrd, Charlie Daniels, Waylon Jennings, et même de Z.Z. Top. Buffalo C. Wayne est un "performer" qui a vécu la "route", celle du Texas, et cela, ça ne trompe pas.

Nul doute, Buffalo, connaît le "slang" des honky tonks, il s'est nourri de la musique qui a accompagné son éducation texane, et ça tombe bien car le Texas n'est-il pas, depuis quelques temps déjà, l'état le
plus prolifique dans le domaine de la "country-music" ?

Buffalo a appris le métier "à la dure", en éclusant les clubs et les festivals d'Austin à San Antonio, de Kerville à Houston… avec son pote Lyle Lovett -également ex. M. Julia Roberts-. Il a cependant largement dépassé les limites du Texas, notamment en vivant pendant un certain temps à Hollywood au contact de quelques grandes stars du même quartier qu'on connaît un peu plus par ici pour les voir régulièrement sur nos grands écrans... Pas sectaire ce Buffalo, lorsqu'il nous offre "T for Texas on sait qu'il pense aussi au T for Tennessee … ". Pour lui Nashvile, Austin : même famille, celle de la Country. Si son show nous donne l'occasion de reprendre avec lui quelques classiques "To satisfy you", "6 days on the road", il est avant tout constitué aux 3/4 de ses propres compos.

Buffalo, c'est bien sûr une voix, une présence, un "Band" -un vrai-, mais c'est surtout un "songwriter" dans l'acception noble de Nashville. Celle qui fait que, dans un club tout le monde écoute, bière à la main, dans un silence quasi absolu et dans le respect du "performer", celui qui aujourd'hui inconnu signera peut-être demain les plus grosses productions, ou celui qui rentrera la guitare à la main, le pouce levé au bord d'une route poussiéreuse pour regagner le ranch qui l'emploie et qu'il n'aurait sans doute jamais dû quitter…

…Ce "songwriter" est empreint de swing, de southern rock, de rock'n roll, de blues et cela sans limite. N'oubliez pas que le garçon -invité par M. Roy Acuff (himself) pour une prestation au Grand Ole Opry, mais oui- a partagé la scène avec Kenny Rodgers, Johnny Cash, David Allan Coe, Joe Sun, Lonestar, Emmylou Harris et tellement d'autres,… Ses excellents musiciens constituent avant tout un "international band", le pedal-steel est hollandais, le bassiste et les keyboards viennent en voisin de Belgique, Stamatis le lead guitar est grec, le guitariste est originaire de Prague et JP "eye" le drummer, vient… d'une autre planète sans doute, celle où l'on est capable de boire de la bière tout en fumant, tout en maintenant le "beat".
Tous semblent pourtant avoir l'ombre du Texas qui plane au-dessus eux Buffalo entame "Music in my feet" (CD "Starmaker"), et on sent qu'elle coule également dans ses veines, cette musique, puis "Voodoo Queen" dans un style qui me rappelle le meilleur "Confederate Railroad", et là on est en plein "Dixie". Il demande à son public "Get funky" pour passer entre 2 plats un "Dixie Medley" qui reveille les fourmis dans nos "cowboy boots"…

Au cours de la soirée, il passe facilement d'une ballade soft à un morceau dédié au monde des "thirsty people", celui des "bartenders" et des "whisky drinkers" avec en passant un petit signe à "Waylon" qui c'est sûr, avait donné sa bénédiction et regardait le concert de là-haut. C'est un fait: on partirait bien dans son "Tour-bus" avec tout son "band", enchaîner les concerts dans les "honky tonks" enfumés entre Houston et Austin, -n'est ce pas Patrice-. Mais ne nous trompons pas, cet ogre de musique est aussi un charmant bonhomme comme on a plaisir à les rencontrer, "Rough and… easy". See you soon, my Texas pal.

Texte et photos © Didier Luca

Renseignements & Contact: www.buffalo-c-wayne.com 

 ( Reproduction des textes et des photos possible
avec autorisation écrite : © Didier Luca )